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Alejo de los Reyes

Ph credits Paula Serrano

Où êtes-vous né ?
 Chivilcoy, une petite ville près de Buenos Aires, Argentine

Où habitez-vous ?
New York

Pourquoi avez-vous commencé à jouer de la musique ?

La musique faisait partie de mon environnement quand j’ai grandi, car mes deux parents sont musiciens et enseignants à mon conservatoire local. Du côté de mon père, mon grand-père était luthier, et du côté de ma mère, mon grand-père était historien du tango. La musique « classique » était présente tous les jours chez moi quand mon père (qui est ma référence principale en guitare classique en tant que professeur et joueur) s’exerçait, et la musique populaire argentine était présente à chaque fête, car beaucoup d’amis de mes parents jouaient ou chantaient du tango et de la musique populaire/traditionnelle argentine. J’ai appris la guitare classique avec mon père, mais j’ai aussi beaucoup appris sur la musique argentine avec ses amis.

Quel est votre instrument préféré ?

La guitare, à travers ses nombreuses phases au cours de l’histoire…

Quelle musique écoutiez-vous quand vous étiez enfant ?

Principalement la musique que mon père jouait, c’est-à-dire la guitare classique (Albéniz, Tárrega, Barrios, Sor, Bach, etc.). Mais ma mère avait des goûts plus larges et écoutait des chanteurs folkloriques argentins, tels que le Dúo Salteño ou la grande Mercedes Sosa.

Quel a été votre premier disque ?

Question difficile : au moment où j’ai acheté mon premier album, j’avais déjà écouté toute la collection de mes parents. Je crois que le premier album que j’ai acheté moi-même était « Salgán/De Lío : En vivo en el Club del Vino », le dernier album d’un grand duo de tango, enregistré en direct.

Dans quelle période musicale aimeriez-vous vivre ?

Pas sûr. Si je pense à la musique argentine, ce serait les années 1920. En ce qui concerne la musique européenne, le 16e siècle, soit en Espagne, soit en Italie.

Où préférez-vous écouter de la musique ?

Dans les lieux les plus intimes, et encore mieux si c’est lors d’une réunion entre amis après le déjeuner ou le dîner.

Où peut-on vous trouver quand vous ne faites pas de musique ?

Je ne passe pas beaucoup de temps sans jouer, mais on pourrait me trouver dans une « milonga » (le lieu où l’on va pour danser le tango).

Où avez-vous étudié ?

Enfant, j’ai étudié au conservatoire local de ma ville natale. Après avoir terminé le lycée, j’ai déménagé à Buenos Aires pour étudier à l’Université Nationale des Arts (IUNA, actuellement UNA) et au Conservatoire de Musique de Buenos Aires.

Quelques années plus tard, j’ai eu les conseils musicaux  par Michel Kiener et Luc Breton en Suisse.

Quels prix avez-vous reçus ?

J’ai remporté le premier prix au Concours International de Guitare « María Luisa Anido » en Argentine.

Qui est votre compositeur préféré ?

Pour la musique européenne, je ne serai pas très original et je dirai J. S. Bach. Pour la musique argentine, je choisirais probablement Anselmo Aieta pour le tango ou Atahualpa Yupanqui pour la musique folklorique.

Quel compositeur aimeriez-vous que le public redécouvre ?

En tant que guitariste, je pense que tout le répertoire pour vihuela attend encore d’être découvert par le grand public. Je ne pense pas qu’aucune autre période de la musique n’ait été aussi élégante, fluide et spirituelle tout en étant si bien construite et techniquement exigeante.

Quelle est votre premier enregistrement ?

C’était « Tierra Querida », un album de mes propres arrangements de vieux tangos pour guitare solo.

Quel est votre enregistrement préféré ? (Passacaglia, avec vous)

« Al compás de la vihuela » est de loin mon album solo le plus aimé. J’ai pu jouer à mon meilleur niveau et aussi sur certaines des meilleures guitares disponibles dans le monde entier, sans oublier la qualité exceptionnelle de l’audio, grâce au producteur J.J. Bieri et à l’ingénieur du son J. D. Noir.

Je suis également très fier de ma collaboration avec Rubén Llaneza, un chanteur de tango légendaire. J’ai produit l’album, et j’ai également joué la première guitare et arrangé et dirigé un quatuor de guitares pour son accompagnement. C’est son dernier album dans une discographie qui a commencé à l’âge d’or du tango, les années 1950.

Quel est votre enregistrement préféré de Passacaille ? (Passacaille, autre artiste)

Quelle question difficile ! J’adore le catalogue de Passacaille. Je vais choisir les Variations Goldberg de Michel Kiener.

Avec qui rêvez-vous d’enregistrer ? (Réaliste ou non)

Le magnifique Ensemble Fratres. Ou, en tant que musicien de tango, avec le grand Hugo Rivas.

Quelle pièce n’avez-vous jamais enregistrée mais aimeriez-vous enregistrer ?

Les suites pour luth de Bach.

Que faites-vous avant un concert ?

Le matin, quelques exercices courts, et je passe en revue seulement les parties des pièces qui me préoccupent le plus. Ensuite, j’essaie de me détendre et de me concentrer sur la musique. Si possible, je fais une petite sieste avant le concert. Je pense surtout au répertoire du concert, j’essaie de me souvenir de l’ordre par cœur et d’imaginer toute la musique dans ma tête. J’essaie de ne pas trop jouer de la guitare le jour du concert. Ou même la veille.

Que faites-vous après un concert ?

Un bon dîner est assez essentiel pour moi après le concert, d’autant plus si je peux le partager avec des amis, des collègues ou de la famille. Discuter, boire un peu de vin et calmer lentement l’excitation et le stress du concert.

Que feriez-vous si vous n’étiez pas musicien ?

Je pense que je ferais quelque chose en rapport avec les ordinateurs, comme le développement de logiciels. Mais il est très difficile de m’imaginer comme un non-musicien.

Quelque chose d’important à ajouter ?

“Is it not strange that sheep’s guts could hail souls out of men’s bodies?” William Shakespeare, citation de Much Ado About Nothing.