Ce n’est un secret pour personne que les compositeurs du vingtième siècle vénéraient Bach pour son génie contrapuntique. Anton Webern l’a dit lui-même : « On trouve tout chez Bach : le développement de formes cycliques, la conquête du domaine de la tonalité – la tentative d’une sommation de l’ordre le plus élevé. »

En présentant Bach et Webern côte à côte, l’Ensemble Richter met en lumière les liens cachés entre les deux compositeurs. Le programme commence par l’œuvre ultime de Bach, L’art de la fugue, où Bach est à l’apogée de sa carrière. Bach démontre sa maîtrise du contrepoint dans chaque fugue tout en exprimant des émotions humaines très différentes, de l’extase au désespoir absolu, avec concision et détermination.

Dans les œuvres pour quatuor à cordes qui jalonnent sa carrière, Anton Webern utilise les mêmes techniques contrapuntiques traditionnelles qui, avec la plus grande concision, tendent vers l’idéal. Bien qu’incontestablement moderne dans un style qui s’étend de l’atonalité libre au dodécaphonique, l’expression est tout aussi variée et puissante.

L’Ensemble Richter invite à une nouvelle perspective, une nouvelle expérience et un nouveau paysage sonore en interprétant ces œuvres sur des cordes en boyau.

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