Franz Schubert (1797-1827) était un compositeur extrêmement prolifique, mais toute sa production pour violon et piano tient sur deux CD. Son utilisation audacieuse des tonalités est déjà évidente dans les premières œuvres de 1816 et 1817, qui reflètent clairement son admiration pour Mozart. Les trois premières sont intitulées « Sonatina », peut-être dans le but de les proposer aux musiciens amateurs. Cependant, il s’agit d’œuvres extrêmement complexes réalisées par le compositeur adolescent. Les œuvres tardives, écrites en 1826 et 1827 peu avant sa mort, sont caractérisées par une virtuosité exubérante, et le piano est parfois traité comme une substitution d’orchestre.

Piet Kuijken et Naaman Sluchin ont consacré plus de dix ans à l’étude intensive de l’interprétation de ces œuvres et à la question des instruments d’époque appropriés, dans le but de rendre justice de manière optimale à l’esprit de la musique de Schubert dans sa dimension profondément humaine : « Dans ces pièces, Schubert fait étalage de toutes les astuces techniques possibles ; l’invention est constamment appliquée à la structure formelle, la plus grande simplicité côtoie la virtuosité exubérante, et l’on trouve une variété infinie de timbres. »

Booklet: EN, NL, FR, DE