Comme son nom le suggère, le claviorganum se constitue d’un clavecin et d’un orgue dont les claviers sont connectés entre eux. Si cet instrument nous apparaît aujourd’hui comme une curiosité, de nombreuses sources confirment que les « curiosités » étaient la règle plutôt que l’exception sur le continent européen du XVe au XVIIe siècle. La variété de claviers qui existaient à l’époque étant en totale contradiction avec le flou qui entoure l’instrument à utiliser pour une œuvre spécifique, il est extrêmement intéressant de chercher à faire le lien entre un instrument et un répertoire spécifique. C’est la tâche que se sont donnés Il Gardellino et Bart Naessens avec cet enregistrement.

Les concertos pour orgue opus 7 de Haendel ont été composés à une époque où le compositeur était plus que jamais à la rechercher de l’instrument parfait. Si cela reste une hypothèse, il est très probable que Haendel connaissait le claviorganum. Cet enregistrement donne la parole à la musique et prouve que le claviorganum sonne magnifiquement dans le répertoire sélectionné ici, à la fois comme instrument solo et comme basse continue.

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